Accueillir l’Avent…
Une nouvelle année liturgique commence : on serait presque tenté de dire ouf, la précédente est finie, bon débarras… On pourrait en effet ne retenir que l’absence cumulée de messes pendant 3 mois, les églises à moitié vides pour respecter la distanciation, le port du masque même et surtout pour chanter, les gel avant, pendant et après surtout pour les célébrants… bref en apparence beaucoup de contraintes…
Mais nous voilà entrés dans une nouvelle année liturgique et dans l’Avent… Quoi de neuf ? En apparence pas grand-chose… On espère pouvoir reprendre les messes, mais la distanciation, les masques et le gel semblent s’inviter, ou plutôt s’imposer durablement…
Face à cette situation, nous avons 2 choix : nous lamenter, râler (les Français nous sommes champions du monde en la matière…) ou accueillir…
Accueillir ce temps de l’Avent comme un cadeau : un cadeau caché, protégé soigneusement par 4 boites de plus en plus petites ; 4 boites comme les 4 dimanches de l’Avent. Chaque boite ouverte nous permet de nous rapprocher un peu plus du cadeau qui nous attend ; chaque dimanche de l’Avent nous révèle un secret qui nous dévoile un peu plus le mystère qui se prépare, là bas à Bethléem il y a 2000 ans et aujourd’hui, ici, dans nos cœurs.
Accueillir ce qui nous est donné à vivre avec tout ce que ça a de difficile : traverser cette période marquée par ce fichu virus et par la souffrance non comme un désert que je vais essayer de parcourir tout seul avec mes seules forces, mais comme un chemin sur lequel je vais me laisser guider par le Christ en donnant la main à mes frères et sœurs.
Accueillir chacun de ceux que nous côtoyons, de très près dans nos familles ou communautés, nos amis proches, ou de plus loin dans nos lieux de travail et d’engagements. Chacun d’eux nous est offert par le Seigneur comme un cadeau à découvrir, un compagnonnage et une fraternité à vivre, avec le Christ.
Accueillir la venue de notre Sauveur enfin… Pour être le plus possible proche de nous, le Seigneur se fait tout petit enfant dans une crèche ; Il vient dans le dénuement, la simplicité, la petitesse pour nous révéler l’immensité et la gratuité de l’Amour de son Père pour chacun de nous.
Alors acceptons ce premier cadeau de Noël qu’est l’Avent : ouvrons nos cœurs à cette nouvelle extraordinaire qu’est l’irruption de Jésus dans nos vies, dans notre monde tel qu’il est. Accueillons-le à bras ouverts et accueillons nos frères et sœurs avec le même élan du cœur : l’Avent et Noël seront alors beaux quelles que soient les conditions sanitaires…
Hélène P.