Portons-nous les uns les autres !
La rentrée est passée ; elle a été joyeuse et confiante pour certains, plus difficile voire carrément angoissante pour d’autres.
Il y a ceux qui sont rentrés à l’école, au collège, au lycée ou en études. Pour ceux qui connaissaient déjà, qui rentrent dans le moule, qui sont plutôt studieux et qui ont des copains, c’est trop facile ! Pour ceux pour qui c’est laborieux, qui ont peu de copains, c’est moins facile …
Il y a ceux qui ont repris le chemin du boulot avec plaisir parce que leur travail les intéresse, que leurs collègues sont sympas, qu’ils trouvent un sens à ce qu’ils font. Et puis il y a ceux pour qui le travail n’est qu’un gagne-pain nécessaire, pas forcément intéressant ni épanouissant …
Il y a ceux qui ont repris leur activité sportive ou associative, retrouvé des personnes qui partagent la même passion de l’engagement, du don de soi, de l’effort physique …
Et puis il y a ceux qui n’ont pas vraiment fait de rentrée parce que le quotidien est toujours le même, parce que la maladie, le handicap ou la solitude vont faire qu’ils n’ont nulle part où faire leur rentrée ….
Cet été, dans le jardin d’un centre spirituel où nous faisions une retraite, une dame peine à marcher non loin de moi et soupire ; je m’approche d’elle et, malgré le silence demandé, lui demande si je peux l’aider. Elle me crie « portez-moi ! » alors que je suis sur le point d’aller méditer sur l’évangile du paralytique, vous savez, celui que ses amis portent sur un brancard et amènent à Jésus en faisant un trou dans le toit d’une maison ! Quelle résonnance dans mon cœur ! Bien sûr, je ne peux pas porter cette dame, alors je l’enlace de mes bras … et s’ensuit un très beau partage …
Seigneur, qu’elle que soit notre situation, Tu peux nous aider à être attentifs à ceux qui marchent ou peinent à nos côtés. Donne-nous la grâce de savoir prendre le temps d’écouter, d’enlacer, d’accompagner ceux pour qui la rentrée n’a pas été facile. Seuls nous ne pouvons pas faire grand-chose, nous nous sentons bien impuissants. Mais avec Toi Seigneur, nous pouvons oser le geste, la parole ou la présence silencieuse qui montreront à notre frère ou notre sœur qu’il n’est pas seul. Alors à notre tour, nous recevrons ce cadeau de la relation fraternelle vécue avec Toi et bénie par Toi.
Hélène P