Germaine ...

Voilà un prénom qui est maintenant rarement donné sauf quand on est né dans notre jolie petite ville.

Il faut dire que le destin de notre chère jeune femme ne fait à priori pas très envie, et pourtant …

La perte de sa maman, le remariage de son papa avec une marâtre, on a vu mieux comme destin d’une petite fille.

Son chemin de vie fait à première vue peu envie … Mais regardons de plus près !

Germaine a connu la faim, quand sa belle-mère ne lui donnait que des quignons de pain à manger …

Germaine a connu l’inconfort sur sa couche faite de paille à même le sol sous l’escalier de la métairie.

Germaine a connu la solitude, écartée de la vie de famille.

La faim, l’inconfort, la solitude, voilà des souffrances qui rejoignent malheureusement beaucoup de personnes autour de nous, peut-être nous-mêmes, quelques 5 siècles plus tard.

Germaine par son humble témoignage nous montre que nos souffrances peuvent être traversées si nous nous souvenons que nous ne sommes pas seuls sur notre chemin d’infortune, qu’elle soit passagère ou plus continue.

Malgré ses conditions de vie peu enviables, Germaine avait la grâce de dépasser sa propre souffrance pour partager le peu qu’elle avait avec ceux qui étaient plus malheureux qu’elle, de continuer à faire son travail de bergère avec application et, en plus, de se tourner vers le Seigneur en allant prier dans notre belle église paroissiale pour dire sa confiance au Seigneur tout en lui criant peut-être ses difficultés. Oui Germaine a eu une vie parsemée d’épreuves, mais elle a su les dépasser en se tournant vers son Seigneur et vers les plus fragiles.

Comme Germaine, nous sommes chacun, plus ou moins souvent, concernés par ces moments de doute, de faim, de solitude, de souffrance physique ou psychique.
Alors demandons avec confiance et foi à notre chère petite sainte d’intercéder pour nous et de nous montrer le chemin que le Seigneur nous demande d’emprunter avec Espérance et Amour. C’est ce qu’elle a eu la grâce de vivre, au point qu’elle en a été déclarée sainte et que l’Eglise nous la donne ainsi en petite sœur en Christ et en modèle pour notre vie là où le Seigneur nous a plantés !
Et prions les uns pour les autres, la fraternité humaine et spirituelle est le plus sûr chemin pour gouter le Royaume.

Hélène